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LE BLOG DE NIOXOR TINE

DECLARATION DU GROUPE DE REFLEXION DU SUTSAS (G2RS/SUTSAS-A)

11 Janvier 2014 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE Publié dans #SYNDICATS

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DECLARATION SUR LA SITUATION SANITAIRE AU SENEGAL

          A l’occasion de sa réunion du vendredi 03 janvier 2014, le groupe de réflexion et de résistance pour la sauvegarde du SUTSAS authentique a analysé la situation syndicale nationale. En ce début d’année, celle-ci n’augure rien de fameux pour les travailleurs du Sénégal. Les tensions sont perceptibles sur plusieurs fronts et dans divers secteurs. L’incroyable épilogue de l’audit physique est révélateur des tâtonnements d’une administration peu respectueuse des droits des travailleurs, qui à l’exemple des élèves professionnels de l’ENDSS et des travailleurs du CNTS entre autres, ont subi un énorme préjudice moral et financier.

          Notre syndicat, le SUTSAS, a tenté de grogner pour démontrer qu’il existe. Mais la rouille et l’ankylose ont  fini de paralyser ses cordes vocales, conséquences de l’année de léthargie, qui a suivi le congrès de la honte de décembre 2012. Résultat des courses : la riposte n’a pas été à la hauteur de l’affront et les mots d’ordre, qu’on a vite fait d’imputer au niveau régional, ont manqué de pertinence.

          C’est ainsi que les travailleurs de la Santé et de l’Action sociale cherchent confusément le salut en empruntant de nouvelles voies et en se démarquant des approches bureaucratiques et participationnistes.

A l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niass de Kaolack, ils ont mis en place une structure syndicale dénommée“ Nouvelle dynamique pour le fonctionnement normal de l’hôpital (NDFNH)”, qui a diffusé un mémorandum faisant ressortir les problèmes de leur structure sanitaire.

Au niveau de la région médicale de Louga, la question des affectations arbitraires concernant 32 agents s’est exacerbée, avec expulsion d’ICP par des gendarmes et pose de scellés au niveau de leurs bureaux, obligeant les travailleurs à monter au front, devant la passivité de la direction nationale de leur syndicat. A Kolda, les travailleurs de l’hôpital régional, faisant fi du sectarisme de leurs dirigeants nationaux, se sont  regroupés au sein d’une Intersyndicale pour réclamer quatre mois d’arriérés de motivation et dénoncer l’absence de service de radiographie et d’examens aussi indispensables que l’hémogramme.

          Ce qui caractérise aussi ces mouvements d’humeur, c’est l’intérêt croissant des travailleurs pour les questions d’amélioration de l’offre de service avec l’exigence d’ouverture de nouveaux services et de la qualité des soins, allant jusqu’à préconiser un audit des décès.

          Devant l’omnipotence de conseils d’administration coupés des réalités du milieu, les prestataires les plus conscients des EPS refusent de se laisser divertir par la ruée effrénée vers les primes et indemnités. Ils revendiquent plutôt une transparence dans la gestion, l’accentuation des efforts dans le recouvrement de recettes (IPM, mutuelles, imputations budgétaires…) et un droit de regard sur l’opportunité des dépenses.

          Au niveau des régions médicales et des districts, on note une pléthore, un manque d’intégration et une mauvaise planification des activités. Cela soumet à rude épreuve les équipes-cadres engagées dans une course désespérée contre la montre pour satisfaire aux exigences des différents programmes, qui ne font aucun effort pour établir une coordination efficace.

          De manière plus générale, on note, concernant la gestion des ressources humaines, à la place d’acquis nouveaux, une régression patente : les recrutements ne respectent plus les critères de transparence et ne comblent même pas les départs, les écoles nationales qui permettent aux enfants de pauvres de bénéficier de formation ne recrutent plus, les commissions de redéploiement, de pèlerinage aux lieux saints et de bourses  ne se réunissent plus. Tout se règle entre amis selon la logique de quotas.

          Pendant ce temps on continue à maintenir le SUTSAS en hibernation, en refusant de convoquer les instances nationales pour prendre les décisions qu’appelle la situation. Les dirigeants de ce syndicat préfèrent recourir au secrétariat exécutif provisoire (SEP), ce qui est aux antipodes d’un processus démocratique de prise de décision, le CEN étant le seul organe de décision entre  deux (2) congrès, pour engager le SUTSAS dans des voies sans issue, parce que ne traduisant pas la situation syndicale nationale.

          Le G2RS/Sutsas Authentique soutient tous les secteurs en lutte, s’engage à poursuivre son entreprise de redressement et d’assainissement du SUTSAS et continuera de soutenir la mise en place du ″Collectif des Victimes de Namora″.

La coordination

Fait à Dakar, le 10 janvier 2014

 

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