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LE BLOG DE NIOXOR TINE

UCAD: NE GARDER OUVERTS QUE LES FRONTS DU SAVOIR, DE LA SOLIDARITE ET DE L'ENGAGEMENT

20 Août 2014 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE Publié dans #PIT_DECLARATIONS

Le jeudi 14 août sera donc du nombre des dates fatidiques dont la Nation sénégalaise devra se souvenir ! Un triste jour durant lequel, dans une sorte de paroxysme de la violence, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar va enregistrer la perte cruelle de Bassirou Faye. Un jeune étudiant de première année, fauché à la fleur de l’âge, dans une sorte de finale d’un concert maudit dont les premières notes viennent de bien loin.

De loin car l’engrenage ayant conduit les étudiants à descendre, comme ils le disent, avec une régularité de métronome, au « front », est bien plus complexe que les esprits friands de raccourcis ne le soupçonnent !

Or, à la vérité, qui peut croire qu’il soit possible de danser, impunément, à longueur d’années, au bord du précipice ? Autrement dit, qui peut penser que l’instauration d’une guérilla permanente, dans un  espace réduit et surpeuplé, espace dans lequel les grenades, les pierres, le feu, les armes blanches font partie de l’ordinaire, qui peut donc penser qu’un tel cadre peut, à long terme, ne pas conduire à des extrémités de la nature de celles vécues le 14 août 2014 ?

Pour le PIT/Sénégal, ce mort de trop et les trop nombreux blessés de ce jeudi noir, montrent à tous les acteurs les limites extrêmes à ne pas franchir.

Ils disent à l’Etat sénégalais qu’il est inacceptable que de longs mois après la rentrée universitaire  des bourses ne soient pas payées à des ayants droits.

Mais ces victimes indiquent aussi, éloquemment, que pour le salut public, l’université ne peut être érigée en zone de non droit.

Et, pour qu’il n’en soit pas ainsi, il faut que l’université en revienne à sa vocation principale. L’université est un lieu d’étude et de recherche, un espace de rencontres fécondes au plan intellectuel, un espace de débats dans lequel la force des idées doit l’emporter sur l’argument de la force brutale. L’université doit renouer avec ce qui lui donne sens : former des hommes et des femmes de talent dont le génie est tourné vers la quête de solution pour l’amélioration du devenir collectif.

Il est possible, mieux il est impératif et urgent qu’il en soit ainsi. Pour ce faire le PIT recommande :

  1. Une enquête diligente et objective situant toutes les responsabilités concernant les malheureux événements du jeudi 14.
  2. Le payement des bourses par le biais d’un mécanisme huilé permettant aux ayants droits (et rien qu’à eux !) de les percevoir à bonne date.
  3. La création d’espaces normés de concertation avec des acteurs dûment mandatés par leurs pairs.
  4. Le campus universitaire ne pouvant être une sorte de no man’s land, il convient, dans le droit fil de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur, de doter les universités sénégalaises de leur propre police, celle étatique n’y intervenant qu’à titre exceptionnel et sur invite des autorités universitaires.
  5. L’Ecole, l’Université doivent être élevées en priorité nationale. Pas seulement en mots, mais dans les faits. Elles méritent qu’il leur soit consacré une concertation nationale, non pas l’une à la suite de l’autre, mais une concertation d’ensemble, conduite sur la base la plus inclusive possible, pour des réformes fondamentales, des réformes dont les constants reports ne font, à l’évidence, que différer tout en les amplifiant, les problèmes à résoudre.

A la Nation sénégalaise, à la communauté universitaire, aux parents du martyr Bassirou Faye, le PIT /Sénégal présente ses condoléances attristées.

Dakar le 19 août 2014

Parti de l’Indépendance et du Travail

 

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M
Mais trop c' est trop.<br /> Si nous entrons dans la rébellion je pense c' est policiers prendrons la fuite.
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