APRES LE CONGRES DE LA HONTE, OUI AU CONGRES DE LA RECTIFICATION !
SUTSAS : APRÈS LE CONGRES DE LA HONTE, OUI AU CONGRES DE LA RECTIFICATION !
Les lampions se sont éteints sur le 8 iéme congrès de Mballo Dia Thiam et de sa bande de fraudeurs. Ce congrès s’est tenu les samedi 22 et dimanche 23 Décembre 2012 à l’ENDSS et s’est terminé par une mascarade déplorable. En effet, l’absence de démocratie qui a caractérisé ce ’’hold-up syndical’’ a jeté le discrédit sur le mouvement syndical et a couvert de honte les militants de ce grand syndicat qu’est le SUTSAS. La confusion, la désolation et la crainte pour l’avenir ont marqué la fin de ce congrès. Par ailleurs, eu égard à la nébuleuse immobilière de Namora, on a eu l’impression, que certains recherchaient une « immunité syndicale », en se réfugiant dans les instances de direction du syndicat. Mais l’exemple de l’Assemblée Nationale est là, pour les faire douter de l’efficacité de leurs manœuvres !
Mballo et sa clique se sont accaparés de l’appareil du SUTSAS, tels des terroristes, pour le détourner à jamais de ses objectifs originels. Les professionnels de santé et de l’action sociale ont assisté, médusés, à cette forfaiture, ne reconnaissant plus cette grande organisation démocratique qui a fait leur fierté.
Si nous avons décidé de lancer ce cri du cœur, c’est parce que nous savons, qu’à travers le Sénégal beaucoup de militants de notre syndicat sont sortis meurtris de ce simulacre de congrès. De nombreux militants de notre grande organisation sont aujourd’hui en perte de repères, désorientés par tant de désinvolture sur la gestion de notre patrimoine commun qu’est le SUTSAS. Aujourd’hui l’étude de la démographie des professionnels de santé révèle, qu’une frange importante est constituée de jeunes, qui faute d’avoir participé aux luttes héroïques du SUTSAS, manquent cruellement d’expérience syndicale, n’ayant pas bénéficié de cette école de la démocratie, de la probité syndicale, de liberté de pensée, de la droiture et de l’engagement conscient. En effet, la direction actuelle, au lieu de s’atteler à la formation syndicale des militants a préféré les laisser à leur sort.
C’est pourquoi, loin des clameurs de cette mascarade de congrès, qui de toute évidence n’honore pas notre syndicat, le SUTSAS, nous invitons chaque militant à une introspection pour bien évaluer ce qui s’est passé les 22 et 23 Décembre à l’ENDSS en guise de « congrès ». En effet, à notre avis, il s’agira de réfléchir, loin des manœuvres qui ont caractérisé les « négociations » pour entrer dans les instances nationales, qui semblent offrir à certaines personnes la clé ou le sésame capables d’ouvrir des portes en général fermées au commun des militants. Cette réflexion, nous la souhaitons objective éloignée des calomnies et des obstructions physiques exécutées par les gros bras, militants du SAS, « cinquième ‘colonne’’ pour ne pas dire 15ième section régionale du SUTSAS de Mballo », pour refonder le SUTSAS et le sauver de la pensée unique et de l’égocentrisme de dirigeants sans vision.
C’est pourquoi, nous exigeons des usurpateurs de la direction du SUTSAS, des réponses aux questions suivantes :
1. Comment Mr Mballo Dia Thiam a-t-il pu se présenter à un troisième mandat alors que le congrès démocratique de juin 2003 avait bloqué les mandats à un maximum de deux ?
2. Mais plus grave, comment, le roi des usurpateurs, Mballo Dia Thiam (militant sans base) a-t-il pu être désigné délégué au congrès du SUTSAS sous la bannière des « préventionnistes » ? La réalité est, qu’au SUTSAS, il n’existe pas de structure de base fondée sur une catégorie socio-professionnelle. Monsieur est simplement un syndicaliste SDF, sinon il serait désigné par une structure. Durant ce mandat, il a migré de l’hôpital d’enfants Albert Royer au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) en passant par l’Hôpital Général de Grand-Yoff (HOGGY). Pourquoi aucune de ces trois structures ne lui a donné de mandat ?
3. Comment un militant, je veux nommer Cheikh Seck, premier responsable de sa sous section, qui a prouvé son leadership dans sa structure, candidat déclaré au poste de secrétaire général du SUTSAS a-t-il pu être privé de congrès, interdit d’accès à la salle, où se tenaient les travaux par des nervis à la solde de ″l’empereur à vie du SUTSAS″, Mballo Dia THIAM ? La place, qui lui revenait de droit en tant que SG de la sous-section de HOGGY, a été donnée à un de leurs valets qui n’a pas osé se présenter au congrès à l’ENDSS. Et pourtant, la sous-section HOGGY a versé trois cent cinquante mille francs (350.000F) dans la caisse du syndicat pour l’achat de cartes, avec preuves à l’appui (décharges du Trésorier régional de Dakar, Amadou Sow et de Amadou Bâ de HOGGY).
4. Comment un militant de la première heure avec trente et un ans (31) de militantisme actif, actuellement secrétaire général de la sous-section du centre hospitalier Youssou Mbargane Diop de Rufisque, a-t-il pu être écarté, en l’absence de toute assemblée générale, de la liste des douze (12) militants désignés pour représenter le département de Rufisque, parmi lesquels figuraient deux agents de la structure qu’il dirige.
5. Comment des militants désignés par leur base à l’hôpital régional de Tambacounda, qui ont fait le déplacement jusqu’à Dakar, ont-ils pu être empêchés de participer au congrès sous prétexte que Mamadou Gaye, le garçon de service de Mballo dans la ville de Tambacounda a procédé à leur remplacement par d’autres, suivant en cela les directives reçues du sommet du syndicat et ceci au seul motif qu’ils ne sont pas favorables à ″l’empereur à vie du SUTSAS″. C’est d’ailleurs ce qui explique que la région de Tambacounda soit la seule à n’avoir pas identifié la structure d’origine de ses délégués. La même situation a prévalu à l’hôpital de Fann (cas Mamadou dit Mbaye Fatou Sall) et à l’HALD.
6. Est-ce que Mr Mballo peut nous dire depuis quand, son ami Amadou SOW est employé du Centre National de Transfusion Sanguine au point d’être désigné délégué au congrès par cette structure de santé, alors que les militants de l’hôpital Aristide Le Dantec (son employeur) l’avaient mis hors circuit.
7. Qu’est ce qui autorise Mballo, à tenter de caporaliser un syndicat dont les membres conscients lui ont tourné le dos et à donner des ordres à ses affidés pour salir la peau d’un concurrent intègre comme Cheikh SECK, au point de l’accuser d’avoir imprimé des cartes de membres parallèles et d’avoir abusé d’un véhicule que le SUTSAS lui aurait affecté (mensonges racontés lors de votre campagne électorale notamment lors du congrès régional de Diourbel).
8. Comment des personnes qui ne répondent pas à la définition de militant du SUTSAS, selon l’article 8 du statut de notre syndicat à son alinéa 1 (retraités…) ont-ils pu se retrouver dans la salle de congrès?
9.Monsieur Mballo peut-il nous expliquer, comment une région comme Diourbel qui représente 5 % des effectifs du ministère de la santé (soit environ 700 agents), peut-elle vendre 675 cartes sur les 5604 déclarées soit 12 % des cartes de membres qui ont servi à l’organisation de ce congrès. Là où Dakar qui représente 52 % des effectifs de santé n’a vendu que 24,78 % des cartes soit 1389; alors que Kaolack avec 7 % des ressources humaines en santé se trouve avec 325 cartes vendues soit 5,79 % des cartes vendues. Nous pouvons continuer l’analyse pour dire que là où il y a les complices inconditionnels, la vente des cartes a marché comme s’il s’agissait de petits pains. Malheureusement les statistiques syndicales sont là pour confirmer le poids de chaque région.
10. Comment un syndicat fondé sur les principes de démocratie, où le respect de liberté d’opinion et d’expression ainsi que le libre jeu de la démocratie sont garantis, comment disions-nous, un tel syndicat peut-il organiser un congrès sans débat contradictoire, un congrès à huis clos. Ceci, plus de 20 ans après la chute du mur de Berlin et ici sur cette terre de démocratie appelée Sénégal…
11.Comment expliquer la ″réélection″ de Mr Mballo à plus de 98% ? A-t-il réellement réussi à imposer la pensée unique au SUTSAS au point d’être le ‘’candidat unique’’ au poste de secrétaire général du SUTSAS ? Qu’en est-il des autres candidats potentiels à ce poste ? Son ‘’Conseil constitutionnel ‘’ a-t-il décidé d’invalider leur candidature ? Pour quel motif ? A quelles fins ?
12. La dernière question, nous allons l’emprunter à la conclusion du rapport financier qui dit ceci : « camarades sur 5604 cartes de membres vendues : seuls 2500 militants cotisent au check-off et au fonds de solidarité soit 44,06 pour cent ». Cela veut dire, en clair, que selon l’article 8 des statuts, près de 56% des militants déclarés ne peuvent légalement être considérés comme membres du SUTSAS, car n’ayant souscrit ni au check-off, ni au fonds social. C’est pourquoi nous trouvons aberrante, leur proposition d’amener le prix de la carte à 5000 Fr CFA et la cotisation au fond social à 1000 Fr CFA. N’était-il pas plus intelligent de faire conformer tous les militants à l’article 8, alinéa 1 de notre statut qui stipule que : « la qualité de membre est acquise par l’achat de la carte de membre, la souscription au check-off et fonds social »… Et on gagnerait 3104 cotisations mensuelles soit en brut : 3 104 000 Francs CFA par mois.
13. Nous aimerions que Mr Thiam nous éclaire sur le fait qu’un congrès du SUTSAS puisse être estampillé « congrès convergence SUTSAS-SAS ». En fait, c’est quoi même ce machin là appelé « convergence… » ? Quel est son statut, quelle est l’instance de décision qui l’a créée ou entérinée ? Le SUTSAS est-il aphone au point de s’attacher un MC, secrétaire général d’une autre organisation, pour porter sa voix ?
On s’en tient là à ces considérations sur les rapports, mais les militants souhaiteraient aussi être édifiés l’utilisation des cent quatre-vingt-six millions huit cent quatre-vingt-neuf mille sept cent treize francs (186 889 713 F) provenant de leurs cotisations et dépensés durant le mandat prolongé de 2007-2012 (5 ans et demi, 69 mois selon le rapport).
Enfin, permettez-nous une question subsidiaire : qui a donc financé les 03 Jours du congrès ?
Cette question est d’autant plus légitime que le bilan arrêté au 30 Novembre 2012 et présenté au congrès le 22 Décembre 2012 faisait état de recettes globales de cent quatre-vingt-neuf millions de francs (189 900 904 F), soit un solde de trois millions onze mille cent-quatre-vingt-onze francs (3 011 191 F), correspondant à un jour passé au Méridien sans le repas de midi et deux jours passés à l’ENDSS 2 jours, quand on sait que le précédent congrès d’avril 2007 avait coûté, selon le rapport financier, avait coûté sept millions cinq cent quatre-vingt-dix-sept mille cinq cent cinquante francs (7.597.550F).
Mais chers camarades, l’enjeu est ailleurs :
- il est dans réveil des consciences anesthésiées qui dorment dans notre syndicat et à l’orientation des énergies vers des objectifs pertinents mais aussi partagés ;
- il est dans la remobilisation des militants pour la restauration de la démocratie interne en vue du rétablissement d’un syndicalisme tourné vers la défense exclusive des intérêts des travailleurs et des populations;
- il est dans la restauration du respect dû à la première force syndicale du secteur de la santé et de l’action sociale ;
- il est dans le rétablissement des vertus d’honneur et de dignité qui ont toujours sous-tendu l’action des pères fondateurs de notre syndicat.
Quant aux défis à relever, ils consistent à :
- Rendre au SUTSAS ses lettres de noblesses, pour lui permettre de retrouver la place qui est la sienne dans le cœur des sénégalais, des personnels de santé meurtris par tant de déviances ;
- Débarrasser obligatoirement le syndicat des brebis galeuses, qui en ont fait une chasse gardée et qui tels, des affamés se régalent avec leurs quotas de pèlerins, de bourses, etc… ;
- Faire de la place aux jeunes, les seuls à même de donner une vision nouvelle à notre syndicat ;
- Refuser de cautionner cette mascarade de congrès ;
- Rétablir enfin, le droit en respectant notre statut au lieu d’accepter le fait accompli.
Pour conclure, nous disons que ce texte nr sert pas à satisfaire notre envie décrire ni un quelconque désir de faire mal. C’est pourquoi, nous voulons réaffirmer à travers ces écrits notre volonté de contribuer, au rétablissement de la bonne gouvernance, à la restauration la dignité bafouée de notre syndicat et à la formation des militants pour relever leur niveau de conscience syndicale…Nous voulons donner la parole et la décision aux militants, re-crédibiliser de notre syndicat, redorer le blason de la démocratie syndicale, en un mot reprendre notre dignité des vrais syndicalistes, celle que nous ont légué les pères fondateurs.
C’est pourquoi, nous vous appelons à signer massivement la motion de défiance pour une gestion de notre syndicat fondée sur l’honneur, la démocratie, la probité, la loyauté et la bonne gouvernance, loin des calomnies, des tromperies et de la propagande instaurées en mode de direction. Ceci pour aller, dans les prochains jours, vers un Congrès de la rectification fondée sur les valeurs cardinales du SUTSAS.
Notre conviction est que ce pays ne se construira pas sans les acteurs de la santé et de l’action sociale, pour cela, nous devons former les jeunes pour les préparer aux postes de responsabilité dans le syndicat et dans la vie.
Tel est le sens du combat que menons.
La coordination
Fait à Dakar, le 09 Janvier 2013
Source : http://sauverlesutsas2012.wordpress.com/
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