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LE BLOG DE NIOXOR TINE

LA CONFEDERATION POUR LA DEMOCRATIE ET LE SOCIALISME SURVIVRA-T-ELLE A SES RAPPORTS AMBIGUS AVEC MACKY ?

26 Septembre 2015 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE Publié dans #REFONDATION INSTITUTIONNELLE, #POLITIQUE NATIONALE

C'est à n'y rien comprendre ! On dénie à des partis de gauche souverains le droit d'élaborer des positions politiques et d'en appeler à une candidature de gauche.

Au lieu de cela, on devrait continuer à suivre aveuglément un président de la République, président du parti au pouvoir, qui refuse obstinément (tout au moins, jusqu'à présent), de matérialiser les engagements auxquels il a librement souscrit.

Qu’on le veuille ou non, la liberté de ton de certains partis de gauche participant au gouvernement s’est trouvée restreinte par les contraintes de la solidarité gouvernementale, allant parfois jusqu’à friser l’autocensure de leurs instances souveraines. Il est aussi arrivé que des ministres de gauche soient sommés de se désolidariser de leurs camarades de parti sacrifiés sur l’autel de l’obligation de réserve à laquelle seraient soumis les collaborateurs des ministres de la République. Comment occulter la tentative de falsification de décisions d’instance concernant la question de l’envoi de troupes sénégalaises en Arabie Saoudite pour éviter de déplaire au Prince ?

Mais que fait-on du droit de tout parti souverain à élaborer et à faire connaître ses positions à l’opinion par les canaux les plus adéquats ? Donc, le plus important dans l’affaire, ce n’est pas forcément de se solidariser avec un gouvernement qui a tort mais de défendre la vérité en tout lieu et en tous temps !

Tout se passe, en réalité, comme si on voulait lier les mains aux partis de gauche, auxquels on n’hésite pas à octroyer des gratifications louches, en leur demandant gentiment d’attendre le plus longtemps possible une évaluation politique des "turpitudes apéristes". Pendant ce temps, le guide éclairé de la République, dont les intentions sur diverses questions (durée du mandat, package à soumettre au référendum) sont loin d’être claires et qui met en œuvre une politique non concertée, est en train de tisser sa toile pour sa réélection. En effet, il n'hésite pas à faire l'apologie de la transhumance en marge d’un Conseil de ministres décentralisé, à débaucher, lors de l’inauguration du siège d’une grande société de télécoms, des adversaires politiques, vieux chevaux de retour, qui jusqu'à preuve du contraire, n'ont fait amende honorable, ni pour reconnaître leurs erreurs passées, ni pour marquer leur adhésion à la lutte contre l'impunité.

C'est vrai que le président Macky est tout à fait libre de conduire sa politique néolibérale, de tourner le dos à la politique de préférence nationale en faisant la part belle au capital français, de revenir sur ses promesses d'appliquer les conclusions des Assises Nationales et même de recycler des "déchets politiques toxiques"!

Mais par contre, rien ne permet à des dirigeants de partis progressistes, surtout s’ils sont impliqués dans la gestion du gouvernement de la République, d’entretenir le flou sur les intentions de leur formation politique en prévision des prochaines consultations électorales.

D’autant qu’il y a du souci à se faire au vu des orientations actuelles du gouvernement, qui ne semble pas encore s’engager dans le sens préconisé par les Assises Nationales.

C’est pourquoi, il demeure incompréhensible qu’on puisse songer à interdire à des militants progressistes de proposer une alternative à cette politique de "pseudo-changement" dans la continuité. Il faudrait plutôt s’interroger sur la pertinence de la participation des forces de gauche dans un gouvernement, dont la seule boussole est le Plan Sénégal Emergent béni par les officines financières de l’impérialisme international.

C'est précisément cet unanimisme grégaire et cette absence de diversité de l'offre politique qui étaient à l'origine des soubresauts qu'a connus le Mali et qui ont abouti à une crise politique majeure avec les funestes conséquences que l'on sait.

Certains symptômes inquiétants commencent d'ailleurs à se manifester dans notre pays (hausse de la criminalité, corruption d'hommes politiques, propagande d'Etat, stigmatisation du peuple laborieux, diabolisation des luttes sociales et politiques), qui risquent de faire le lit d'aventures extrémistes de type islamiste.

Les forces de gauche doivent faire preuve de la même audace dont un certain Macky Sall avait fait montre, quand il fut défénestré de son poste de Président de l'Assemblée Nationale.

A défaut d'accéder à la magistrature suprême, la gauche unie au sein de la CDS sera en meilleure posture pour négocier des accords programmatiques, au lieu de se contenter de quelques strapontins, avec le risque de perdre son âme dans des "combinazzione" avilissantes !

NIOXOR TINE

 

 

 

 

 

NB: Veuillez trouver ci-dessous quelques éléments du débat entre membres de la CDS

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