Après la décision du C.C. la lutte continue !
Les dés sont jetés ! Le Conseil Constitutionnel a donné une suite favorable aux requêtes des députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), les revendications de la majorité des organisations de la société civile et la volonté de la quasi-totalité des Sénégalaises et des Sénégalais. Le coup d’État en téléchargement du président Macky Sall a échoué. Le sournois décret du 3 février abrogeant celui convoquant le corps électoral aux urnes le 25 février 2024 a été déclaré dépourvu de « bases légales ». La loi scélérate du 5 février renvoyant à la fin de l’année l’élection présidentielle a subi un sort funeste : elle a été déclarée contraire à la Constitution !
C’est la bérézina pour le Président Macky Sall et la coalition BBY. Ils viennent d’apprendre à leurs dépens qu’il y a un seuil de tolérance à l’arrogance, la désinvolture, le mépris du droit et le manque de respect aux Institutions et aux hommes qui les incarnent. Certes, le président de la République est clef de voute de nos Institutions. Il est le chef de l’État, mais il n’est pas l’État. Le Sénégal est une République et la mobilisation des Sénégalaises et des Sénégalais contre la tentative de caporalisation par Macky Sall des pouvoirs et des contre-pouvoirs le montre !
Le Conseil constitutionnel a été clair dans sa délibération. Le président Macky Sall est à la tête du pays jusqu’au 2 avril 2024. Charge à lui d’en finir avec la politique de courte vue qui consiste à croire que le Sénégal peut être « gouverné dans la dictature » ou que « l’opposition doit être réduite à sa plus simple expression ». Le sens de la responsabilité et aussi la reconnaissance qu’il doit à nos concitoyens lui commandent de saisir la gravité du moment et de prendre toutes les mesures nécessaires pour que s’exprime la volonté des Sénégalaises et des Sénégalais dans les délais prescrits par l’ordre constitutionnel. Après le 2 avril 2024, pas un jour, pas une heure, pas une minute, pas une seconde de plus à la tête du Sénégal pour Macky Sall.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal tout en notant avec satisfaction les libérations de centaines de détenus politiques appelle à la mobilisation et à la vigilance pour que celles-ci continuent et qu’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye retrouvent leurs libertés et tous leurs droits.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal invite le Président de la République à prendre la parole, comme il l’avait fait le 3 février, pour dire qu’il tire toutes les conséquences des décisions du Conseil Constitutionnel et met au travail l’administration électorale pour que les délais légaux soient tenus. Et que tout dialogue ou concertation n’aille au-delà de la mise en place des conditions de l’organisation d’une élection libre, démocratique et transparente.
Fait à Dakar, le 16 février 2024
Le Comité pour la
Plateforme de Réflexions
Dooleel PIT-Sénégal
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