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LE BLOG DE NIOXOR TINE

CÔTE D'IVOIRE : EXPEDITIONS PUNITIVES CONTRE LES PARTISANS D'OUATTARA

24 Décembre 2010 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE Publié dans #AFRIQUE MERE

 

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Publié sur Humanite (http://humanite.fr)

24 Décembre, 2010

 

Le camp d'Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, a demandé jeudi une mission de la Cour pénale internationale pour enquêter sur des violences, commises essentiellement par le camp de son rival Laurent Gbagbo, ayant fait 173 morts en 5 jours, selon l'ONU. M. Ouattara a reçu dans la soirée un soutien majeur de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) qui l'a reconnu "comme président légitimement élu de Côte d'Ivoire", seul habilité à prendre au nom de son pays "des mesures relatives au fonctionnement de l'Uémoa" et de sa banque centrale (BCEAO). La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a quant à elle exhorté à nouveau Gbagbo à renoncer "immédiatement" au pouvoir pour laisser la place à Ouattara qu'elle a qualifié comme "le dirigeant légitimement élu et internationalement reconnu de Côté d'Ivoire". Plus tôt dans la journée, une haute responsable de l'ONU chargée des droits de l'Homme, Kyung-Wha Kang, a affirmé qu'entre "le 16 et le 21 décembre" elle avait reçu des informations "sur 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées" en Côte d'Ivoire, en dénonçant "l'usage excessif" de la force par le camp Gbagbo. Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté une résolution dénonçant les "atrocités" commises après la présidentielle.. Human Rights Watch (HRW) a dénoncé que des membres des forces sécurité favorables à M. Gbagbo, "enlèvent et font disparaître les partisans de son rival". La présidentielle du 28 novembre a plongé le pays dans une grave crise: la victoire de M. Ouattara a été prononcée par la Commission électorale et reconnue à l'étranger, mais invalidée par le Conseil constitutionnel qui a proclamé Gbagbo président. A Abidjan, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a indiqué avoir été empêchée par les forces armées loyales à M. Gbagbo d'enquêter sur l'existence éventuelle de charniers comprenant "de 60 à 80 corps" dans la ville et confirmé la présence de combattants libériens "lourdement armés". Charles Blé Goudé, fervent partisan de M. Gbagbo et leader des "jeunes patriotes", qui demande à ses militants de se tenir prêts au combat pour "la souveraineté" de son pays, a pour sa part appelé à une grande manifestation "pacifique" le 29 décembre à Abidjan. Une semaine après la répression par les forces pro-Gbagbo d'une marche avortée des partisans de M. Ouattara sur la télévision d'Etat RTI, pilier du régime en place, le gouvernement Ouattara a réclamé la venue d'une mission de la Cour pénale internationale (CPI). Dans un entretien au quotiden français Libération, son Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Force nouvelles (FN), souhaite que "tous ceux qui sont impliqués d'une manière ou d'une autre" dans les violences du 16 décembre et celles qui ont suivi, "soient transférés à La Haye". La veille, il avait exhorté le monde à employer "la force" pour déloger M. Gbagbo. Paris a estimé qu'il revenait aux pays africains d'en décider, ajoutant que "la France ne peut en aucune manière recommander le recours à la violence". Plusieurs de ces pays africains membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) doivent tenir un sommet extraordinaire sur la Côte d'Ivoire, vendredi à Abuja. Des discussions se sont ouvertes entre eux et les Etats-Unis sur un éventuel renforcement des effectifs de l'Onuci (près de 9.000 hommes), appuyés par les 900 soldats français de l'opération Licorne. L'ONU qui craint "une guerre civile" dans le pays, a opposé une fin de non-recevoir à la demande de M. Gbagbo d'un retrait de ces forces accusées de soutenir M. Ouattara. Outre le soutien de l'Uémoa, M. Ouattara avait remporté mercredi une victoire avec la reconnaissance par l'ONU de l'ambassadeur qu'il avait désigné, renforçant l'isolement de M. Gbagbo soumis à des sanctions européennes et américaines. Le capitaine de l'équipe ivoirienne de football, Didier Drogba, a quant à lui lancé un "appel solennel à l'apaisement" dans son pays. image/jpeg icon cote-divoire.jpg

[1] 173 morts dans les violences, selon l'Onu

 [2] Vers une dangereuse impasse en Côte d’Ivoire

[3] Escalade en Côte d’Ivoire

[4] URL source: http://humanite.fr/24_12_2010-c%C3%B4te-divoire-exp%C3%A9ditions-punitives-contre-les-partisans-de-ouattara-460805

 

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