DECLARATION LIMINAIRE DU POINT DE PRESSE DU 31 MAI 2014 AU RELAIS ROUTE DE OUAKAM
Mesdames Messieurs les journalistes,
Camarades et chers militants du SUTSAS,
Nous voici réunis aujourd’hui pour le lancement des activités du collectif des victimes de Namora après la mise en place du bureau du collectif des victimes. Combien de pères et mères de familles, membres du SUTSAS sont dans l’angoisse ? En effet après des années de dur labeur ils sont là aujourd’hui, impuissants, face à l’effondrement de tant d’espoirs anéantis par des gens sans scrupule, dangereux à l’extrême, qui n’ont pas hésité une seule fois à les sacrifier sur l’autel de NAMORA. Ce projet a été l’arnaque du siècle car il compte plus de 3200 adhérents à avoir versé plus de 3 Milliards de francs dans le compte de cette société fantôme. Pour comprendre comment les arnaqueurs sont parvenus à ferrer les militants du SUTSAS avec la complicité de certains responsables du SUTSAS, il faut remonter l’histoire.
HISTOIRE SUR LA COOPERATIVE D’HABITAT DU SUTSAS
Coopérative d’habitat et de construction des travailleurs de la santé et de l’action sociale COHACOTRA/SAS
La coopérative d’habitat mise en place en 2006 avait pour objet de permettre à chaque militant de l’organisation de disposer d’un toit. On ne peut parler de la coopérative sans au préalable donner les raisons qui ont conduit à la mise en place de cette structure.
C’est au décours d’une rencontre entre l’ancien Ministre en charge de l’urbanisme Monsieur Seydou Sy Sall et une délégation du SUTSAS conduite par le secrétaire général national du SUTSAS Mballo DIA Thiam et suite à la revendication légitime du SUTSAS pour une indemnité de logement que le Ministre avait observé que tous les secteurs à l’exception des travailleurs de la santé disposaient déjà de terrains au niveau des zones d’aménagement concertées : ZAC.
Ainsi, la proposition nous a été faite d’organiser les militants du SUTSAS en coopérative pour que des facilités d’accès à des parcelles puissent leur être faites, compte tenu du fait que l’Etat ne traite pas directement de ces questions avec les organisations syndicales.
Une fois que la coopérative sera créée, le ministre s’était déclaré prêt à nous faciliter l’obtention des parcelles dans toutes les régions ou capitales régionales sauf Diourbel (la ZAC étant à Touba).
C’est à ce titre qu’un compte rendu à été fait et l’idée de créer cette coopérative à été validée par le BEN et le CEN
Ce qu’on à constaté est que le secrétaire général MBALLO Dia THIAM concocta une liste de ceux qui devraient être membres du conseil d’administration sans s’en référer aux organes de décisions ; chose qui à nos yeux ne reflétait pas les dispositions légales de fonctionnement d’une coopérative et nous avons été confortés dans cette position par les instances qui ont arbitré et nous ont donné raison.
La liste a été annulée pour la convocation d’une assemblée générale présidée par une représentante du ministère de l’agriculture. Cette assemblée générale a validé l’élection d’un conseil d’administration de neuf (9) membres et d’un bureau de quatre membres chargés de gérer la coopérative.
RETENEZ QUE CETTE COOPERATIVE N’A RIEN A VOIR AVEC NAMORA.
En se basant sur l’article 6 du protocole d’accord, « la coopérative s’engage parallèlement à négocier avec les pouvoirs publics l’octroi de prêts de la Direction de la monnaie et du crédit (DMC) pour chacun de ses membres ».Pourtant la Coopérative d’habitat et de construction des travailleurs de la santé et de l’action sociale : COHACOTRA/SAS n’a jamais été impliquée dans ce projet géré en famille et entre amis.
Nous avions besoin de comprendre : pourquoi cette coopérative, qui n’avait pas terminé sa mission et qui avait la capacité nécessaire de prendre en charge les problèmes évoqués plus hauts, a été court-circuité par MBallo pour signer avec NAMORA un protocole d’accord en lieu et place des responsables patentés de la coopérative, sans l’aval du conseil d’administration et du bureau de la coopérative dont il n’etait même pas membre?
La réponse est vite trouvée : il s’agit tout simplement des enjeux financiers. Ce dernier a donc confondu son poste de secrétaire général à celui de président de la coopérative détenu par Monsieur Moussa DIOUF.
Alors pourquoi NAMORA et non la coopérative ?
Et il a été écrit noir sur blanc dans le protocole d’accord liant la coopérative duSUTSAS soit disant représentée par Mballo Dia Thiam (ce qui constitue du faux et usage de faux en écriture et d’usurpation de fonction). Car Mballo, secrétaire général du SUTSAS n’est pas membre du bureau de la coopérative, à plus forte raison d’en être le président ou le mandataire.
LE PLUS GROS SCANDALE DANS LE SECTEUR DE LA SANTE ET DE L’HABITAT SOCIAL :
Comment NAMORA a été monté :
Voila une structure montée dans la grande nébuleuse avec la complicité de hautes personnalités de l’ancien régime. Tout le monde se rappelle du lancement du projet de logements sociaux avec les Malaisiens lancé par le Président WADE dont les villas témoins étaient encore visibles à DIAMNIADIO.
Comprenant les enjeux financiers de ce vaste projet à coût de milliards; certaines personnes bien placées n’ont pas hésité à tirer sur la fibre nationaliste du Président Wade pour lui faire croire que des Sénégalais sont en mesure de matérialiser cette idée. Pour mieux réussir leur coup et sans réveiller de soupçons, ils n’ont pas hésité à faire porter ce projet à d’anciens courtiers pour dénommer la société : NABIMOUHAMEDRASSOUL (NAMORA). Cela fait très mal pour nous musulmans et croyants de voir mêlé le nom du prophète (sala lahou aleyhi wa salam) à cette affaire. Ce groupe avait fini de convaincre WADE qui, pour leur faciliter la tache leur a octroyé 50 ha à Tivaouane Peulh. Un décret a affecté ces terrains au groupe NAMORA détenu à parts égales par Alioune Badara Badiane et Taboulé Sylla.
Le groupe s’est disloqué avant la sortie du bail. Lequel a d’ailleurs été visé par un rapport de la Cour des comptes qui a demandé au ministère de l’Economie et des Finances de le résilier. Pourtant les responsables du SUTSAS étaient bel et bien au courant de cela.
Dans leur quête de partenaires, les responsables de NAMORA ont été éconduits par plusieurs syndicats d’enseignants vigilants dont l’UDEN et le SNEMS- CUSEMS. Continuant à rechercher désespérément des partenaires disposant d’argent frais pour démarrer leurs activités, ils vont buter sur les réticences des banques, qui, en l’absence de bail ou de titre foncier, étaient loin de se satisfaire d’un simple décret, fût-il présidentiel.
C’est ainsi que l’UDEN les recommanda aux dirigeants du SUTSAS qui très rapidement, sans doute piqués par on ne sait quel virus vont s’amouracher avec ce projet sans fondement logique et sans capacité technique et financière éprouvée. Après ce mariage, certainement mû par des intérêts crypto personnels, les nouveaux partenaires vont ouvrir un premier compte à POSTE-FINANCES.
Ils entreprirent donc de mettre sur pied, avec l’aide du secrétaire général du SUTSAS et de sa clique, une opération de capitalisation, en tablant sur les économies provenant les maigres salaires des travailleurs de la Santé et de l’action sociale, dont la plupart étaient séduits par le coût modique des logements proposés, à savoir sept millions cinq cent mille francs (7.500.000F). On était sous l’emprise du slogan farfelu de syndicat de développement cher à Mballo et ses acolytes.
LE CONTOURNEMENT DE LA DIRECTION DE LA MONNAIE ET DU CREDIT
Ils iront jusqu’à inciter les travailleurs à contracter des prêts DMC, malgré les réserves des techniciens du Ministère de l’Economie et des Finances sur ces promoteurs inconnus à leur niveau.
La Direction de la Monnaie et du Crédit a refusé de débloquer de l’argent destiné à Namora qui a été incapable de fournir les documents requis (titre de propriété sur le site, plan de morcellement, preuves de viabilisation de la zone…)
Pour contourner ce refus, le SUTSAS a créé la SCI "Cité Santé Bakhao Seck" qui a capté les prêts octroyés aux adhérents de sa coopérative par la DMC pour les reverser à Namora. Quel intérêt précis avait la direction du syndicat à faire ce montage au profit d’Alioune Badara Badiane qui, aux yeux de l’administration, ne présente pas de garanties suffisantes de sécurité pour ses agents ? La réponse à cette question est essentielle et Mballo pourra nous édifier pour nous aider à comprendre le scandale dans le scandale.
Face au refus des autorités de ce Ministère de verser les prêts DMC au profit de cette entreprise douteuse, les responsables du SUTSAS demanderont aux attributaires des prêts, de signer des procurations pour domicilier l’argent prêté à la CBAO, les engageant ainsi dans une logique de contournement de la légalité financière en matière de coopérative, car le prêt DMC devrait normalement être versé à la BHS, qui est la banque accréditée.
Ce que les adhérents au projet immobilier NAMORA reprochent à la direction du SUTSAS, c’est de vouloir fuir maintenant devant leurs responsabilités après les avoir conduit dans toutes leurs démarches de ce processus. De l’avis de tous, le secrétaire général du SUTSAS devait être le premier défenseur des militants. C’est lui qui devait engager des poursuites contre les promoteurs de NAMORA, si réellement il n’a rien à se reprocher. A ce titre l’adage dit : ‘’Qui ne dit rien, consent’’ et dans cette affaire celui qui consent devient complice.
Suivant leur boulimie et pour mieux tromper les militants, ceci avec la complicité de certains de nos responsables syndicaux Alioune Badara Badiane y est allé d’une ruse qui dépasse l’imaginable. En effet, pour lancer le projet immobilier, il a profité de certains proches du Président WADE pour convaincre ce dernier d’inaugurer le projet, en août 2008. La présence du chef de l’Etat à la cérémonie de lancement a crédibilisé Namora. Et les responsables en ont profité pour appâter les Sénégalais de l’extérieur et les coopératives d’habitat du pays. En somme, ils ont exploité à outrance l’image du chef de l’état sur ces chantiers.
La suite est connue : plus de trois mille deux cents (3200) travailleurs ont versé les économies de leur vie et même des ressources provenant de prêts DMC ou bancaires, dans les caisses de la société immobilière NAMORA pour une somme globale de trois milliards de francs (3 MILLIARDS). Ils attendent encore vainement et depuis plusieurs années l’attribution de logements.
Plus de 6000 souscripteurs éparpillés à travers le monde sont aussi victimes de cette énorme escroquerie, au nez et à la barbe des autorités de l’Etat sénégalais.
Et aujourd’hui, malheureusement certains sont partis à la retraite sans bénéficier de logement tandis que la plupart d’entre eux restent encore des locataires.
C’est pourquoi nous ne comprenons pas le mutisme de l’Etat et comment cette personne a pu échapper à la justice (qui l’avait pourtant arrêté) sans être inquiété. On parle même d’exfiltration du pays, par qui et pourquoi ? Pourquoi MBallo et sa bande n’ont rien fait pour défendre les travailleurs et porter plainte contre ce promoteur véreux.
Voilà autant de questions auxquelles nous attendons les réponses.
Merci pour votre présence, nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions.
LE COLLECTIF DES VICTIMES DE NAMORA
Commenter cet article