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LE BLOG DE NIOXOR TINE

COMMUNIQUE SUR LE DIALOGUE POLITIQUE

27 Mai 2025 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE Publié dans #DOOLEEL PIT, #DIALOGUE, #ASSISES NATIONALES, #POLITIQUE NATIONALE

Le Comité pour la Plateforme de Réflexions "Dooleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi", fidèle à l’héritage des pères fondateurs de Parti Africain de l’Indépendance originel a toujours milité pour le dialogue, la concertation au service de la paix et de la justice sociale.

C’est ainsi, qu’au plus fort des émeutes meurtrières de mars 2021 lors de la cabale initiée contre le Président Ousmane Sonko et son organisation le Pastef, notre Comité avait appelé à la tenue d’une Concertation Nationale Délibérative et n’avait cessé de réitérer cette proposition, jusqu’à la chute du régime de Macky Sall en mars 2024. Cette initiative, inscrite dans le calendrier républicain devrait se démarquer de la série de pseudo-dialogues organisés par le Président Macky Sall, à partir de 2016, au lendemain du référendum du 20 mars de la même année.

Elle ne devait être instrumentalisée par aucune des parties pour servir des objectifs politiciens étroits et égoïstes, mais devait plutôt viser à instaurer un large débat national de toutes les forces vives du pays.

En soutenant la candidature de Bassirou Diomaye FAYE, le CPR Dooleel PIT-Sénégal affichait sa volonté de contribuer à bâtir une nation solide, prospère et juste pour tous les citoyens. Nous mettions en avant les priorités telles que la souveraineté nationale, la consolidation de l’État de droit, la lutte contre la corruption, l’éradication des inégalités sociales, en concordance des conclusions pertinentes des Assises nationales et les recommandations de la CNRI. Nous demeurons convaincus que l’histoire sociale, politique et institutionnelle de notre pays ne peut plus s’écrire en effet sans prendre en compte et en charge l’expérience de ce laboratoire inédit de démocratie délibérative.

Encore que, faut-il le rappeler, notre choix sur le candidat vainqueur était, pour beaucoup, motivé par le fait qu’il avait signé le Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique.

Nous sommes pour le dialogue et nous appelons les forces vives à y participer massivement.

C’est dire que nous sommes convaincus que le dialogue national sur le système politique proposé par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est un pas dans la bonne direction. Néanmoins, nous jugeons l’objectif général de ce dialogue très peu ambitieux au moment, où un changement systémique est à l’ordre du jour.

 Certes, à travers ces axes, en essayant  d’améliorer le système électoral, de donner un contenu au statut de l’opposition et de son chef, de réfléchir sur l’inscription automatique sur le fichier électoral, de réviser le système de parrainage, d’examiner le rôle des autorités en charge des élections et des médias, de réfléchir sur la place de la justice dans le processus électoral, de rationaliser le calendrier républicain, les partis politiques, d’encadrer le financement des partis politiques et enfin de réviser le Code électoral, le Président de la République voudrait  « repenser nos institutions, revisiter nos pratiques, et rebâtir la confiance entre l’État et les citoyens ».

Mais aussi, il est permis de douter que la stabilité institutionnelle de notre pays ne dépende que des paramètres, que sont les questions électorales et à celles ayant trait à la classe politique.

Il y a nécessité de consolider, voire d’institutionnaliser la démocratie participative et de mettre un terme aux tripatouillages incessants du code électoral et de notre Charte fondamentale.

En réalité, la résolution des graves dysfonctionnements dont souffre notre République passe par un changement de paradigme, notamment par la révision de l’actuel modèle de gouvernance, à travers l’adoption d’une nouvelle Constitution, à l’instar de celle proposée par la CNRI.

La voie royale pour l’instauration d’une nouvelle ère de stabilité politique est de réformer les institutions.

Ainsi, nous approuvons certaines mesures issues des Assises de la Justice, comme l’institution d’un Juge des Libertés, mais surtout la création d’une Cour constitutionnelle pourvu qu’elle soit le garant de la démocratie et le juge de la conformité des lois et appelons à l’abrogation de toutes les lois liberticides présentes dans notre arsenal juridique. Nous saluons également le dialogue tripartite (Etat, Patronat et Centrales syndicales), contribuant à l’instauration d’une stabilité sociale propice à une économie compétitive, à la promotion du travail décent productif et à l’équité sociale.

Convaincus de l'actualité et de la pertinence du dialogue national, nous pensons que l’urgence de l’heure est de mettre fin à l’hyper-présidentialisme, de réhabiliter le Parlement, en renforçant son rôle de contrôle de l’Exécutif et d’évaluation des politiques publiques. Le Président de la République en démissionnant des instances de son parti mérite qu’on lui accorde la confiance et on espère, pour la matérialisation des accords issus du dialogue, qu’il s’inspire de son prédécesseur, Abdou Diouf, en 1992.

Les réformes seraient plus pertinentes et cohérentes par un changement de régime politique. Mais pour cela, la voie référendaire serait plus conforme pour lui conférer plus de crédit et une meilleure appropriation populaire.

 

                                                Dakar, le 27 mai 2025

 

Le C.P.R « Dooleel PIT-Sénégalngir defaraat reewmi »

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