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LE BLOG DE NIOXOR TINE

CONFERENCE DE PRESSE DU COLLECTIF POUR LA SAUVEGARDE DU DISTRICT DAKAR-SUD

6 Juin 2013 , Rédigé par LE BLOG DE NIOXOR TINE Publié dans #POLITIQUE DE SANTE

CARTE DISTRICTS

 

PRESENTATION DU DISTRICT SANITAIRE DE DAKAR-SUD

Le district de Dakar-Sud fait partie des dix districts sanitaires de la Région de DAKAR. Limite et situation géographique

Le district est limité :

-        au nord par le District Centre,

-        à l’est, à l’ouest et au sud par l’Océan Atlantique.

Il part du Canal IV et va jusqu’à la place Bakou, puis passe devant le commissariat de Bel Air pour atteindre le Môle 8 en prenant la route des Grands Moulins. Elle s’étend sur quatre communes d’arrondissement : Dakar Plateau ; Gorée ; Médina ; Gueule-Tapée_Fass-Colobane.

Fonctions et attributions

  •  Polarise 8 structures sanitaires publiques avec deux centres de santé (COLOBANE et PLATEAU), un centre de protection maternelle et infantile, dont le statut devrait être précisé, cinq postes de santé (GOREE, FASS-DELORME, HLM/FASS, RAfFENEL, SANDIAL) 
  •  Collabore avec les structures suivantes dont nous recueillons certaines données statistiques et auxquelles la pharmacie de district fournit et/ou vend vaccins, contraceptifs, médicaments, tests de diagnostic, antipaludiques, antituberculeux :

   -  le centre médical de la Fondation Elizabeth Diouf  

  -    le centre médico-social des fonctionnaires, la CSS et l’IPRES 
   -  des structures militaires et paramilitaires (Sapeurs-pompiers, Administration Pénitentiaire, gendarmerie, mac/reubeus, marine, camp dial diop, bat sante,  parcs nationaux, camp lemonier, service d'hygiène, camp abdou diasse, centre médical interarmées) 
des structures privées confessionnelles : dispensaire Saint-Laurent, dispensaire Saint-Martin, hôpital islamique Al Falah 
   - des entreprises parapubliques : Contrôle Sanitaire du  Port, Lonase, service médical du Port service médical SUNEOR 
    -  les EPS Le Dantec, Principal, Abass Ndao et l’IHS (ex-Polyclinique)


DECLARATION LIMINAIRE A LA CONFERENCE DE PRESSE DU Collectif des Organisations Communautaires de Base pour la Sauvegarde du District Sud


Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Vous devez certainement être informés du fait que, depuis la publication du décret n°2010-774 du 15 juin 2010, le centre de santé de référence du district SUD plus connu sous les nom d’IHS ou ex-Polyclinique), est devenu un Etablissement Public de Santé de niveau 1, à l’instar de 9 autres centres de santé: (Roi Baudoin de Guédiawaye, Youssouf  Mbargane de Rufisque, Ndamatou de Touba, Tivaouane, Mbour, Linguère, Kaffrine, Richard-Toll, Sédhiou).  Ce décret avait soulevé de vives controverses amenant le Ministre de la Santé de l’époque à mettre en place plusieurs commissions de réflexion, auxquelles on ne laissera cependant pas le temps de conclure leurs travaux. C’est ainsi que le décret n°2011-261 du 21 février 2011 portant nomination des directeurs d’hôpitaux sera publié dans la précipitation, après le limogeage du Directeur des Etablissements Publics de  Santé d’alors, qui s’était beaucoup investi pour que des mesures soient prises pour accompagner le décret.

En effet, l’érection de centres de santé de référence en EPS1 se déroulait dans un contexte de crise du système hospitalier et d’évaluation de la réforme hospitalière, et ce contexte faisait beaucoup douter de la pertinence  et l’opportunité de cette décision.

Mais pour en revenir à ce qui nous réunit ici, il s’agit essentiellement de revendiquer des mesures d’accompagnement pour une réforme, qui date de 2011.

Au niveau de l’Institut d’Hygiène Sociale qui nous intéresse, la passation de service a eu lieu le 30 mars 2011. Depuis lors, le district ne dispose plus de locaux propres pour mener ses activités de coordination et de supervision, entraînant un télescopage entre ses activités  et celles du nouvel EPS, qui  lui-même est à l’étroit, car étant en cours de réhabilitation et d’extension. La supervision et la coordination des programmes pâtissent grandement de cet état de fait, qui gêne considérablement le travail de l’ECD : insuffisance de bureaux (le médecin-chef et son adjoint dans un même bureau) et non-disponibilité fréquente de la salle de réunions, ce qui rend difficile le travail de coordination. De plus, les ressources du district se trouvent réduites à leur plus simple expression.

Cette réforme a des conséquences directes sur la santé des populations. En effet, la zone située entre la rue 25 et l’avenue Malick SY n’est plus couverte par aucune structure sanitaire publique, ce qui pose non seulement le problème de l’accessibilité aux soins des populations démunies de cette zone mais gêne également la mise en œuvre des programmes préventifs et promotionnels.

De manière plus globale, nul ne peut ignorer le caractère stratégique du district SUD, situé en plein cœur de la capitale, gérant les données statistiques d’une quarantaine de structures et chargé, entre autres, de prévenir les épidémies. Nous nous trouvons d’ailleurs actuellement dans l’incapacité de faire face à la survenue éventuelle d’épidémies (choléra, coronaroviroses…), en raison de l’exiguïté des locaux du centre de santé du Plateau, de l’absence de service d’hospitalisation à la PMI de Médina et du dénuement complet du centre de santé de Colobane, victime d’une faible fréquentation et d’une pléthore de structures sanitaires dans sa zone de responsabilité.

Par ailleurs, l’impact négatif de cette situation sur les programmes prioritaires est indéniable. La prise en charge des patients tuberculeux a dû être délocalisée à la PMI de Médina dans des conditions difficiles. Les techniciens ont observé depuis lors, une détérioration des indicateurs. Pour ce qui est du programme de lutte contre les IST/SIDA, nous avons assisté, impuissants à la fermeture du centre de dépistage volontaire et anonyme, qui abritait également un site de prise en charge des PVVIH, d’où l’apparition de contraintes pour une prise en charge efficiente surtout au niveau communautaire.

Ce phénomène de districts que nous qualifions ironiquement de virtuels,  loin de concerner que le district de DAKAR-SUD, va même au-delà des dix districts concernés par le décret n°2010-774 du 15 juin 2010 évoqué ci-dessus pour s’étendre aux postes de santé transformés en centres de santé, surtout dans la région de Louga (Sakal, Coki…), occasionnant des turbulences que même les directions centrales des syndicats n’arrivent pas à contrôler !

Nous exigeons donc la revalorisation des districts sanitaires et des stratégies de mise en œuvre des soins de santé primaires, auxquelles on n’a pas encore réussi à trouver une alternative crédible pour fournir des soins de santé de base à la population rurale, mais aussi aux couches défavorisées en zone urbaine.

          Il est de la responsabilité du gouvernement d’apprécier la pertinence de cette réforme, que nous ne pouvons pas remettre en cause.

          Cependant,  après deux longues années de patience, nous souhaiterions que des mesures d’accompagnement soient prises pour permettre un fonctionnement normal du district.


QU’EST QU’UN DISTRICT SANITAIRE ?


Le District de santé est l’unité géographique opérationnelle pour l’offre des services de santé de base aux populations. C’est le niveau opérationnel, le niveau de mise en œuvre de la politique sanitaire de notre pays, les deux autres niveaux (central et intermédiaire) n’apportant qu’un appui à la viabilisation du district de santé

 

 

Quels sont les éléments constitutifs du district ? 

 

  •  Une zone géographique déterminée 
  •  Une population précise 
  •  Des structures de santé 
  • Des structures de la participation communautaire : comité de santé, comité de gestion, réseaux communautaires (organisations communautaires de base dont ASC, GPF, associations de quartiers/ villages, relais communautaires, badjenou gox) 

Le district repose sur le principe des soins de santé primaires, qui ont été mis en place lors de la conférence d’Alma Ata en 1978 pour la protection et la promotion de la santé des populations

Quelles sont les caractéristiques des SSP ?

 Equité: accès des indigents aux services de santé 

  • Multi-sectorialité : Interaction avec d’autres secteurs de développement (agriculture, élevage, production alimentaire, industrie, éducation, logement, travaux publics et communications) 
  • Prévention l’emporte sur le curatif 
  •  Les services de santé offrent des soins de proximité aux communautés F« réseau de soins de proximité » 
  • Droit pour chaque citoyen de participer à la planification et à la mise en œuvre des soins de santé qui lui sont destinés 
  • La famille est le noyau de base : le chef de famille doit s’occuper de la santé de la famille. Un ensemble de familles forme la communauté

COMPOSANTES DES SSP 

  • La promotion de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles
  • Un approvisionnement suffisant en eau saine ;
  • La protection maternelle et infantile et la planification familiale ;
  • La vaccination contre les maladies infectieuses ;
  • La prévention et le contrôle des endémies locales ;
  •  Le traitement des maladies et lésions courantes ;
  • La promotion de la santé mentale ;
  • La fourniture des médicaments essentiels.

 



 

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C
You made some good points .Darkar is diplomatic space where leaders congregate and do things.It is a place for making things happen..I did a little research on the topic and found that most people agree with your blog.
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